L’ayurvéda, qu’est-ce c’est ?
- Laurène Germon
- 13 mars 2023
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 14 mars 2023
L’ayurvéda, une médecine ancestrale
L’ayurvéda est une médecine traditionnelle indienne basé sur l'observation du vivant. C’est l’un des systèmes de santé les plus anciens puisque ses origines remontent à 2000 ans avant JC.
« Ayur » = la vie
« Veda » = science, connaissance, compréhension
« Ayurvéda » signifie donc la compréhension du vivant, de la vie, de ce qui maintient en vie.
Les 5 éléments en ayurvéda
L’un des principes fondamental de l’ayurvéda, c’est que tout ce qui est dans l’univers est constitué de 5 éléments : l’éther, l’air, le feu, l’eau et la terre.
L’éther : c’est le vide initial qui permet à tout le reste d’exister, c’est l’espace nécessaire à toute existence.
L’air : c’est le mouvement qui entraîne dans un sillage, ou qui apporte du changement.
Le feu apporte la chaleur, l’énergie pour initier.
L’eau calme le feu, et apporte de la fluidité, transporte les éléments nécessaires à la vie.
La terre apporte la matière pour consolider, pour porter la vie.

Les 3 grandes forces qui nous gouvernent selon l’ayurvéda
De ces 5 éléments découlent 3 forces principales que l’on appelle doshas en sanskrit ou constitutions en français. Ces 3 forces sont vata, pitta et kapha.
Le dosha vata découle des éléments éther et eau. C’est la force du mouvement. Dans le fonctionnement physiologique, il est à l’origine de tous les mouvements du corps, aussi bien les mouvements digestifs, nerveux, que les déplacements physiques qu’une personne peut faire au cours de sa journée.
Le dosha pitta découle des éléments feu et eau. Il gère les fonctions métaboliques : l'assimilation des nutriments, la régulation de la température corporelle, ou encore le système hormonal.
Le dosha kapha découle des éléments terre et eau. Il gère notamment la formation et la régénération des tissus et la lubrification du corps.

L’ayurvéda, un regard individuel plutôt qu’une méthode globale
Chaque individu·e sur Terre a une constitution de naissance qui lui est propre, avec des proportions des 3 doshas bien à lui/elle et 1 ou 2 doshas qui dominent à la naissance, on parlera de constitution de naissance, ou prakriti. Pour comprendre plus en détails les constitutions de naissance, rendez-vous dans cet article.
Puis au cours de la vie, les déséquilibres viennent et repartent, ou s’installent plus durablement.
Les déséquilibres kapha favoriseront les problèmes de surpoids, de dépression, les problèmes ORL. Les déséquilibres pitta favoriseront les maladies inflammatoires, les maladies de peau, les problèmes d’acidité. Et les déséquilibres vata favoriseront les problèmes du système nerveux, les problèmes articulaires, les problèmes d’hypersensibilité ou encore d’anxiété. Ces listes ne sont que des exemples et sont non exhaustives.
C’est pourquoi en ayurvéda, plutôt que de traiter les symptômes, nous tâchons de comprendre la cause pour la supprimer (quand c’est possible).
Chaque individu·e a des causes qui lui sont propres, donc chaque individu·e aura une feuille de route ayurvédique propre à lui·elle.

L’ayurvéda, une boîte à outils au service du mieux-être
L’ayurvéda est une médecine qui englobe de nombreux outils :
La connaissance des aliments : chaque aliment est, tout comme nous et tout ce qui nous entoure, constitué des 5 éléments en proportion propre, et aura donc un effet augmentant ou diminuant sur chacun des doshas. En fonction des rééquilibrages à faire, certains aliments seront à bannir et d’autres à favoriser.
La connaissance des rythmes : le rythme de la journée, le rythme menstruel, le rythme de la vie, comportent tous des phases vata, pitta et kapha. Connaître ces phases permet d’instaurer un rythme rééquilibrant pour soi.
Les exercices respiratoires et exercices corporels, qui seront différents en fonction du dosha à rééquilibrer en priorité.
Les soins corporels : massages à aux huiles ayurvédiques, massages aux plantes, cataplasmes, soins aux pochons de riz… sont différents soins qui peuvent être pratiqués selon la problématique santé de la personne qui les reçoit.
La marmathérapie qui consiste à masser des points énergétiques spécifiques pour agir sur des organes, des zones, ou sur les doshas de manière ciblée.
La phytothérapie : tout comme les aliments, les plantes ont des propriétés scientifiques reconnues, ainsi qu’un pouvoir rééquilibrant ou aggravant sur chacun des doshas.
Le yoga : de nombreux courants de yoga ont vu le jour depuis la naissance de l’ayurvéda, chacun agissant différemment sur le corps. Un yoga très doux comme le yin yoga sera très apaisant pour vata, alors que le vinyasa yoga sera adapté aux profils kapha. Certaines postures mettront de travailler sur certains organes en particulier, en lien avec un déséquilibre particulier (il est recommandé d’aller vers un enseignant de yoga formé en ayurvéda).

L’ayurvéda, entre spiritualité et connaissance de soi
Si l’ayurvéda est une médecine basée sur des observations empiriques, qui sont aujourd’hui validées par de nombreuses études scientifiques, c’est aussi une vision de la vie très globale, avec une dimension spirituelle importante.
Le Grand-tout, la conscience universelle, a une place importante dans les principes de l’ayurvéda : méditation, connaissance de soi, compréhension de la nature, se font de manière empirique et énergétique, et permettent à celui ou celle qui pratique l'ayurvéda de créer sa propre pratique spirituelle.
L’ayurvéda, ce n’est pas appliquer des règles de manière stricte sans y mettre de sens derrière. C’est avant tout apprendre à se connaître, apprendre à avoir une lecture de soi qui permet d’avancer vers son mieux-être.

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